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Un magnifique rendez-vous au Sanctuaire de Lisieux pour redire la relation que sainte Thérèse et les saints Louis et Zélie Martin entretiennent avec la Vierge Marie.
« Au terme de sa vie terrestre, l’Immaculée Mère de Dieu a été élevée en son corps et en son âme à la gloire du Ciel ». Tel est le privilège que la Vierge Marie tient de la mort et de la résurrection de son Fils Jésus, au matin de Pâques. C’est cette vérité de foi que le Pape Pie XII a transcrit dans le Dogme de l’Assomption de la Vierge Marie, en 1950. « Découlant de sa maternité divine, l’assomption de Marie est pour toute l’humanité un gage d’espérance, une promesse de résurrection » comme l’exprime l’introduction liturgique du 15 août.
Quelle relation Thérèse entretient-elle avec la Sainte Vierge ?
La guérison par le sourire de la Vierge Marie…
Le 13 mai 1883, alors que la statue est posée sur une commode, près du lit où la petite Thérèse Martin de 11 ans souffre depuis des semaines d’une « étrange maladie », ses sœurs, inquiètes pour elle, s’agenouillent aux pieds du lit et se tournent vers la Vierge. Thérèse raconte comment cette statue reçut le nom de Vierge du Sourire.:
« Ne trouvant aucun secours sur la terre, la pauvre petite Thérèse s’était aussi tournée vers sa Mère du Ciel, elle la priait de tout son cœur d’avoir enfin pitié d’elle… Tout à coup la Sainte Vierge me parut belle, si belle que jamais je n’avais rien vu de si beau, son visage respirait une bonté et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu’au fond de l’âme ce fut le « ravissant sourire de la Ste Vierge ». Alors toutes mes peines s’évanouirent. »
sainte Thérèse, Manuscrit A, 30v
Mais avant cet épisode raconté par Thérèse, cette statue avait déjà toute une histoire…
Paris, 1734. Le curé de St-Sulpice commande à un jeune sculpteur prometteur, Bouchardon, des statues pour son église, dont une Vierge en argent. Les paroissiens donnent leur argenterie, le prêtre, dit-on, n’accepte les dîners qu’à condition de partir avec les couverts… d’où ce surnom de Notre-Dame de Vieille-Vaisselle donné à la statue ! Fondue sous la Révolution avide du précieux métal, elle est remplacée en 1832 par une reproduction plus petite, dont notre « Vierge du Sourire » est une copie en plâtre.
Elle fut offerte au jeune Louis Martin (père de Thérèse) par une vieille dame d’Alençon fort pieuse et confiante de trouver en lui une personne digne d’accueillir un tel présent. Célibataire, Louis la place dans son Pavillon où il se retire pour lire et prier. Après son mariage, la statue devient le centre de la prière familiale. On l’entoure de fleurs pendant le mois de Marie. Souvent Zélie se tourne vers la Sainte Vierge et confie avoir reçu « des faveurs que moi seule connais ». Aux Buissonnets, la statue conserve une place prépondérante.
La statue « entre au Carmel » apportée par Céline en 1894. Elle est placée à l’entrée de la cellule de Thérèse. On lit en première page des manuscrits autobiographiques de Thérèse Histoire d’une Âme : « Avant de prendre la plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie, je l’ai suppliée de guider ma main afin que je ne trace pas une seule ligne qui ne lui soit agréable.»
C’est encore sous les yeux de Marie, sous les traits de cette même statue, que Thérèse vivra ses dernières semaines, à l’infirmerie du carmel. La statue se trouve aujourd’hui au Carmel, au-dessus du tombeau de Thérèse.
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